les mairies en premire ligne
Face à l'afflux enregistré ces derniers jours dans les centres de vaccination contre la grippe A (un million de personnes vaccinées à ce jour), le gouvernement a décidé de renforcer le dispositif, à la demande du président de la République. François Fillon a annoncé, mardi 1er décembre, un renforcement des moyens en personnel, un allongement des plages horaires avec une possibilité d'ouvrir les centres le dimanche dans les grandes agglomérations. Quelque 1.080 centres sont en fonction, "contre 600 la semaine dernière", a précisé le Premier ministre, à l'issue d'un comité interministériel sur la pandémie avec cinq de ses ministres. Ces centres fonctionneront de 8h à 22h et ils seront ouverts toute la semaine y compris le samedi. L'ouverture dominicale dans les grandes agglomérations se fera sur décision "des préfets" et du ministère de l'Intérieur, a précisé le chef du gouvernement. Selon Matignon, ce déploiement devrait permettre de vacciner 300.000 personnes par jour, trois fois plus qu'aujourd'hui. L'embouteillage de certains centres s'est manifesté alors que le ton a subitement changé ces derniers jours : mutation du virus, accélération de la propagation... Entre deux et trois millions de Français auraient contracté le virus, a déclaré Didier Houssin, le directeur général de la Santé, mardi sur France Info. Un climat qui a convaincu bon nombre de Français hésitant jusque-là à se faire vacciner. Roselyne Bachelot avait même laissé entendre que le passage au niveau d'alerte maximal (niveau 6) pourrait être envisagé, ce que François Fillon a exclu pour le moment…
Les élus, qui mettent à disposition gymnases et salles polyvalentes pour accueillir les centres de vaccination, se demandent aujourd'hui quels moyens le gouvernement va mettre pour accélérer la cadence. "Aujourd'hui, les centres de vaccination connaissent une affluence très importante et ne peuvent augmenter leur capacité de vaccination du fait du manque de médecins", ont déploré, mardi, dans un communiqué commun, les maires socialistes d'Asnières-sur-Seine (Sébastien Pietrasanta), de Colombes (Philippe Sarre) et de Clichy-la-Garenne (Gilles Catoire), ainsi que ceux de Gennevilliers (Jacques Bourgoin, PCF) et de Bois-Colombes (Yves Révillon, UMP).
La situation est semble-t-il très contrastée : si certains patients ont déploré des files d'attente pouvant aller jusqu'à quatre heures, mardi, dans le gymnase Montgallet dans le 12e arrondissement de Paris, le temps d'attente était d'un quart d'heure environ. En Seine-Maritime, la préfecture a mis en place un système de réservation par internet afin de réguler les flux. Un moyen d'anticiper les périodes d'affluence et de mieux gérer le personnel des quatorze centres ouverts dans ce département. Les personnes ayant fait cette réservation sont prioritaires lors de leur passage dans un centre. Le message est bien passé : les trois quarts des patients optent aujourd'hui pour ce système.
Alors que de nombreuses voix s'élèvent contre la mise à l'écart des médecins de ville dans le dispositif de vaccination, des questions se posent aussi sur les moyens en personnel que le gouvernement souhaite déployer. Après l'appel aux médecins du travail, au service de santé des armées et aux étudiants en médecine, le chef du gouvernement a annoncé, mardi, le recours aux 43.000 bénévoles de la Croix Rouge et des 35.000 membres des fédérations de la protection civile. Reste à savoir combien d'entre eux seront réellement disponibles. Matignon a enfin précisé que les stocks de l'Etat de médicaments antiviraux seraient "prochainement mis à disposition gratuitement, sur prescription médicale uniquement, dans les pharmacies".
M.T. avec AFP
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